Carrières de meules
À ces carrières se superpose le gisement de rhyolite en profondeur sur une surface de 35 hectares environ.
La rhyolite, de par ses caractéristiques et sa composition, notamment ses gros grains de quartz monocristallins, qui présentent de nombreuses arêtes naturellement vives, présente un avantage particulièrement recherché pour ce qui est du processus de mouture2. Ainsi, plusieurs sites de production de meules à grain ont été identifiés au sein de ces carrières. Le type le plus ancien correspond à des meules plates dites « à va-et-vient », datées de la fin du premier âge du Fer et plus précisément de 530 à 475 avant notre ère (Hallstatt D2-D3).
Au second âge du Fer, une fabrication de moulin rotatif à bras, d’un diamètre de 35 cm en moyenne, a été identifiée et datée du iie et ier siècles avant notre ère (La Tène D).
Pendant la période gallo-romaine, la fabrication de meule à grain en rhyolite va continuer et les moulins rotatifs ont un diamètre moyen de 45 cm3.
Des meules plates des « Fossottes » ont été retrouvées sur les sites de hauteur de Varrinchâtel, à Étival-Clairefontaine4, ainsi que sur le Chastel de Taintrux. Des moulins rotatifs laténiens des « Fossottes » également ont également été retrouvés sur les sites de hauteur de la Pierre-d’Appel à Étival-Clairefontaine, sur la Bure à Saint-Dié-des-Vosges5 et au Chastel de Taintrux. Le site de La Salle quant à lui a fourni de nombreuses meules à grains, qui ont été distribuées dans tout le quart nord-est de la Gaule et sur des sites de consommation importants comme Boviolles, ou encore le Fossé des Pandours.