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La Livinière (Hérault)

 

 

 

Entre maquis et vignes rutilantes aux couleurs de novembre, à Calamiac, des meules abandonnées, entières ou cassées, témoins d’une activité autrefois importante pour les moulins à farine de la région. Sur la carte géologique est indiquée quelques kilomètres plus loin une autre carrière de meules à St Julien les Molières. Il s’agit, dans les deux cas, d’un conglomérat dur renfermant de fines aiguilles de quartz (sorte de grès à liant calcaire), idéal pour déchiqueter les grains de blé. Ces carrières sont spectaculaires par leurs amas de pierres cassées et leurs restes de meules. Très original par la nature de cette pierre et par l’énorme quantité de rendus, le site communal de St Julien, doué d’un panorama étendu dans un paysage méditerranéen facile d’accès par la route, en particulier depuis les plages, est une superbe destination, ouverte au public. D'après un article de Michel et Nicole Sicard, paru dans le Monde des Moulins n° 31, édité par la Fédération des Moulins de France en 2010.

 

Le 6 décembre 2013, le "Sentier de pierre à pain" situé dans le maquis de la partie occidentale de l’Hérault, surplombe les plaines viticoles des Causses du Minervois et l’étang de Jouarres. Témoin du passé, la carrière, jalonnée de dix panneaux explicatifs sur un kilomètre, compte désormais parmi les sites incontournables de cette région de mythes. Le Pays Minervois tient son nom de la déesse Romaine Minerve, plus connue sous le nom d’Athéna, déesse guerrière. Non loin de la grotte d'Aldène, où la dernière incursion humaine a été datée de plus de 30 000 ans et la ville fortifiée de Minerve, (siège des croisés en 1210 durant la "guerre des châteaux"), les paysages environnant la carrière sont jonchés de gouffres, dolmens, grottes et canyons.

Ces terres meulières d’une superficie estimée à 9 hectares, aux meules naturellement abrasives, (ne nécessitant pas de rhabillage), sont mentionnées dans les archives dès l’an 1100. D’un diamètre ayant de 1,60 m à 1,80 m, la cadence d’extraction au XVIe siècle est évaluée entre 50 et 100 meules par an. Elles étaient acheminées dans un périmètre de 100 km jusqu’au milieu du XIXe siècle, quand les chemins de fer ont favorisé le commerce des meules réputées de La Ferté-sous-Jouarre.

D'après un article de M. Sicard et B. Petit - Article paru dans le Monde des Moulins - N°48 - Avril 2014